Fini le casse-tête devant les poubelles, au moment de jeter ses déchets. Boîtes en carton, tubes, gourdes de compote, canettes, aérosols, capsules, tablettes de médicaments en aluminium… Dorénavant, absolument tous les emballages doivent être jetés dans la poubelle jaune de tri sélectif. Jusqu’à récemment, nombre de tubes de dentifrice, barquettes de traiteur ou pots de yaourt échappaient au tri et finissaient dans la poubelle d’ordure ménagère, grise ou verte selon les endroits, par manque de filières de recyclage. « On va juste vous demander qu’ils soient vides. Nous, on veut uniquement des emballages vides, mais il n’y aura pas besoin de gestes supplémentaires de la part de l’habitant », explique Anne Traband, ingénieure « matière » au centre de tri Syctom de Paris Batignolles, 17e arrondissement. Le site a pris de l’avance sur le reste du pays : ici, on bénéficie depuis 2019 des consignes simplifiées de tri des emballages, qui viennent d’être généralisées le 1er janvier à la quasi-totalité de la France. « Nous, on vous dit : « mettez tous les emballages » et derrière, à nous collectivité, de faire le tri et de séparer les bons matériaux. Ensuite, ils vont partir vers des usines de recyclage. Dans ces usines de recyclage, on va créer de la matière première secondaire, voire recréer à nouveau de nouveaux matériaux », poursuit l’ingénieure. Un nouveau logo « info-tri » a également fait son apparition. Selon Bérangère Couillard, secrétaire d’État à l’écologie, « la signalétique qui accompagne ce logo permet de donner plus d’indications aux Français sur leurs gestes de tri ». Plus lisible, il doit donc indiquer précisément où jeter le produit usagé pour favoriser la collecte et le recyclage des déchets alors que le taux de recyclage du plastique s’élève à seulement 30 % en France.