En 2021, Danone a engendré 751 000 tonnes de plastique d’après son dernier rapport annuel.
Son objectif : concevoir des emballages "100% recyclables, réutilisables ou compostables d’ici 2025".
Mais pour les ONG, le recyclage n’est pas suffisant : Danone doit réduire son recours en plastique (grâce à un système de consignes par exemple).
La coalition d’ONG ClientEarth, Surfrider Foundation Europe et Zero Waste France réclame la condamnation de Danone pour efforts insuffisants dans “sa trajectoire de déplastification”.
L’entreprise est attaquée en justice sur la base de la loi de 2017 portant sur le "devoir de vigilance".
Celle-ci impose aux grandes entreprises françaises de s’assurer du respect des droits humains fondamentaux et de l’environnement.
Des associations avaient déjà utilisé ce texte pour attaquer en justice des grands groupes aux activités controversées (comme Total Energies pour un projet pétrolier en Ouganda et en Tanzanie).
La multinationale française spécialiste des yaourts et bouteilles d’eau a été mise en demeure fin septembre par la coalition d’ONG.
D’après cette dernière, Danone ne mentionne pas la pollution plastique dans son "plan de vigilance" alors même que l'entreprise figure parmi les 10 plus gros "pollueurs plastiques du monde".
Face à ces accusations, la société affirme mettre en place un "cadre complet d'actions visant à réduire l'utilisation de plastique, développer le réemploi, contribuer au renforcement des filières de collecte et de recyclage pour que le plastique reste en dehors de la nature et développer la recherche sur les matériaux alternatifs".
Danone se dit également favorable à l’instauration d’un "traité global contraignant sur le plastique à l'échelle mondiale" face à un "défi systémique impossible à résoudre par une entreprise seule".
D’autres grandes enseignes de l’agroalimentation et de la distribution (Auchan, Carrefour, Lactalis) sont dans le viseur de la coalition.
"Le dialogue est toujours en cours avec les autres (entreprises). Il n'est pas exclu qu'elles doivent aussi rendre des comptes devant la justice française." Sébastien Mabile, un des avocats des ONG pour l’AFP