Même Manuel Bompard le reconnaît : « Ce serait absurde de dire que tout va bien. » Le premier conseil politique de LFI, spécialement créé pour débattre des décisions stratégiques du mouvement, s’est réuni pour la première fois ce lundi 16 janvier. Sauf que certains cadres – Clémentine Autain, Raquel Garrido et Alexis Corbière – n’y étaient pas conviés, tandis que d’autres – comme François Ruffin ou Éric Coquerel – n’y ont pas participé.
« C’est bien la preuve que l’ouvrage reste sur le métier », a réagi ce lundi Raquel Garrido sur RFI, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article. Depuis la désignation de Manuel Bompard à la tête de LFI, plusieurs cadres ont critiqué la nouvelle direction et son fonctionnement opaque, qui ne permettent pas, selon eux, de faire entendre les lignes différentes de celle portée par Jean-Luc Mélenchon.
Cette réorganisation de LFI fait suite à la démission d’Adrien Quatennens de son poste de coordinateur en raison des accusations pour violences conjugales dont il faisait l’objet, et pour lesquelles il a depuis été condamné.
« Une crise de croissance »
Manuel Bompard, tout en concédant que « tout ne va pas bien » a défendu le conseil politique comme « une instance en train de se mettre en place ». Le nouveau coordinateur de La France insoumie a souligné que les « groupes politiques » auxquels Clémentine Autain ou François Ruffin appartiennent étaient représentés au sein de l’instance. Pour lui, la crise actuelle est le résultat d’une « crise de croissance » de LFI : « C’est un mouvement qui avait 17 députés à l’Assemblée nationale, qui en a 75 aujourd’hui. »
« Les choix de la direction ont ouvert une situation de crise, pour l’instant il faut chercher la voie pour apaiser », a réagi Clémentine Autain ce 17 janvier sur Sud Radio. « On n’y est pas encore », a-t-elle conclu.