« Je veux dire aux millions d’usagers mes regrets, mes excuses de cette situation et surtout, ma profonde volonté d’améliorer les choses ». Jean Castex a fait d’emblée son mea culpa lors de la conférence d’Île-de-France mobilités (IDFM) ce vendredi 13 janvier.
L’ancien Premier ministre, président de la RATP depuis novembre dernier a présenté un plan de sortie de crise devant la présidente d’IDFM, Valérie Pécresse, et « espère bien » un retour à la normale « pour le 1er avril 2023 ».
« Il y a eu une forte dégradation de service dans le dernier trimestre 2022, particulièrement marquée sur le réseau RATP » , a-t-elle déploré. En fin d’année dernière, « un quart de l’offre de bus n’était pas réalisée et entre 10 et 20 % de l’offre de métro », a souligné Valérie Pécresse. Et si la situation s’est améliorée depuis le début du mois de janvier, « le réseau RATP est toujours en grande souffrance ».
Depuis janvier, 17% des bus RATP ne roulent pas à Paris et en petite couronne et dans le métro, trois lignes sur quatorze sont toujours en difficulté et cinq fragiles, selon le bilan dressé par IDFM.
Difficultés de recrutement
Jean Castex a reconnu les nombreux problèmes auxquels est confronté l’opérateur, dus aux difficultés de recrutement, à la hausse de l’absentéisme ou encore à l’explosion du nombre de démissions - un peu plus de 1 000 en 2022 contre environ 400 avant le Covid.
À cela s’ajoutent des problèmes liés à la maintenance, assure Jean Castex, où « nous avons du mal à recruter et où de surcroît, il y a un mouvement social latent », débouchant sur un nombre de métros disponibles insuffisant.
Pour parvenir à l’objectif d’un retour à la normale en avril, la RATP mise sur une campagne de recrutement massive. « Nous comptons recruter 4 500 personnes dont 2 500 conducteurs de bus et 400 conducteurs de métro, presque le double qu’en 2022 », a-t-il annoncé.