Pr Titus Edzoa : « J’ai connu le président plus frais »
« Tous ceux qui s’enrichissent illicitement, en spoliant l’État, à quelque niveau que ce soit, vont rendre des comptes ». L’air grave, Paul Biya a provoqué quelques frissons chez les gestionnaires indélicats lors de son traditionnel discours de fin d’année ce 31 décembre 2022.
Pour la 40ème fois depuis son accession au pouvoir, le président de la République a fait le bilan de l’année qui s’est achevée et à balisé les perspectives de l’année 2023 à travers plusieurs chantiers routiers et industriels.
Mais bien plus que ce discours qualifié de déjà entendu, ennuyeux et hors-sol par l’opposant Cabral Libii, c’est l’avenir du Cameroun qui semble préoccuper les citoyens alors que le capitaine, né en 1933, approche les 90 ans.
Dans ce contexte de fin de règne, les intrigues de cour font rage et l’hypothèse d’une succession dynastique à la tête de l’État du Cameroun fait son bonhomme de chemin. Quel Cameroun après Paul Biya ?
Nous poserons la question à Titus Edzoa, ancien secrétaire général de la présidence de la République et ministre de la Santé. En 1997 il démissionne du gouvernement. Il est arrêté, jugé et écroué. Il passera 17 ans en prison avant d’être libéré sous la pression de la France en raison de la double nationalité de son codétenu, Thierry Michel Atangana.