Sainte Catherine Labouré était une simple paysanne sans instruction. Née en Bourgogne en 1806, elle entre dans la congrégation des Filles de la Charité fondée par saint Vincent de Paul. Dès le début de sa formation religieuse, elle fut favorisée d'une vision de la Vierge Marie lui donnant mission de faire graver et de répandre une médaille comportant, en référence aux Cœurs de Jésus et de Marie, la lettre M surmontée de la croix.
Du noviciat de Paris où elle entre en 1830 à l'hospice d'Enghien (où elle mourut le 31 décembre 1876), Catherine gardera le secret sur l'événement qui la fit entrer, à 24 ans, dans l'histoire de la spiritualité chrétienne.
L'étonnant, le miraculeux, allait être la diffusion extraordinaire de cette Médaille à des millions d'exemplaires, dans le monde entier. Ce n'est qu'après la mort de sœur Catherine qu'on apprit que c'était elle, "la voyante de la rue du Bac". Ainsi, pendant 45 ans, modeste et effacée, femme de foi et de prière, Catherine Labouré passa tout son temps à soigner malades et vieillards, à accueillir pauvres et immigrés. Elle cacha même des gendarmes évadés pendant les événements de la Commune.
L'un des cas les plus marquants de la dévotion à la "Médaille Miraculeuse" fut la conversion d'Alphonse de Ratisbonne, d'origine juive, qui fondera la congrégation de Notre-Dame de Sion avec son frère.