Le Texas a exécuté cette nuit un sexagénaire condamné à la peine de mort pour le meurtre de sa propre mère, malgré les recours de ses avocats, qui affirmaient qu'il souffrait de déficiences intellectuelles. Tracy Beatty, 61 ans, a reçu une injection létale dans le pénitencier de Huntsville, dans le sud des États-Unis. Sa mort a été prononcée à 18H39 (00H39 GMT jeudi).
Il avait été condamné en 2004 à la peine capitale pour avoir étranglé sa mère, âgée de 62 ans, un an plus tôt.
Tout juste sorti de prison après avoir purgé des peines pour vols et violences, il avait été hébergé chez elle, malgré leur «relation conflictuelle», selon des documents judiciaires. Quand elle lui avait demandé de quitter les lieux, il l'avait étranglée, avant de la rouer de coups et d'enterrer son cadavre.
À l'approche de la date fixée pour son exécution, ses avocats ont déposé d'ultimes recours pour tenter de le sauver, au motif qu'il souffre de déficiences intellectuelles.
La Cour suprême des États-Unis a estimé contraire à la Constitution l'exécution de condamnés incapables de comprendre leur peine.
Le mois dernier, deux médecins l'ont rencontré mais ils assurent ne pas avoir été en mesure de mener une expertise concluante, car les autorités pénitentiaires ont refusé de lui retirer ses menottes. Tracy Beatty est le 13e condamné à mort exécuté depuis le début de l'année aux États-Unis et le 4e au Texas.