Pour débloquer cette situation cadenassée, l'Etat peut, s'il le désire, réquisitionner une raffinerie et ainsi envoyer des camions-citernes pour récupérer des carburants, et réapprovisionner les stations-service à sec.
L'exécutif avait déjà eu recours, notamment en 2010, à des réquisitions par la force de raffineries, mais la situation ne devrait pas se reproduire en 2022, afin d'éviter des tensions supplémentaires à travers le pays, et des rapports de forces entre les grévistes qui bloquent l'accès aux sites et les forces de l'ordre.
A l'échelle locale, seul un arrêté préfectoral temporaire peut forcer les salariés grévistes à reprendre le travail afin d'assurer un acheminement, à minima, des carburants vers les stations, si «l'atteinte constatée ou prévisible au bon ordre, à la salubrité, à la tranquillité et à la sécurité publique l'exige», peut-on lire dans le Code général des Collectivités territoriales.
Le président de la région des Hauts-de-France Xavier Bertrand (LR) avait d'ailleurs insisté sur ce point jeudi dernier, alors que 32% des stations-service de sa région sont dépourvues de carburant.
«Il ne faut pas hésiter» face au blocage des raffineries, avec «la réquisition ou la menace de la réquisition pour libérer les stocks», au niveau national, expliquait l'ex-candidat à la primaire des Républicains pour l'élection présidentielle.