En Iran, la contestation se poursuit, la répression aussi

2022-10-04 18

Le mouvement de contestation ne retombe pas. Plus de deux semaines après la mort de Mahsa Amini, trois jours après son arrestation pour infraction au code vestimentaire strict de la République islamique, qui oblige notamment les femmes à porter le voile, de nouvelles manifestations ont eu lieu en Iran. Dans le centre-ville de Téhéran mais aussi dans plusieurs universités du pays, peu après celle de l’université Sharif, durement réprimée par les forces de l’ordre dans la nuit de dimanche à lundi. Des vidéos postées sur les réseaux sociaux montrent également de plus jeunes élèves, cheveux visibles, exprimer leur colère. L’ayatollah Ali Khamenei, le guide suprême iranien, a lui accusé les ennemis jurés que sont Israël et les Etats-Unis d'avoir fomenté le mouvement de contestation. Au moins 92 personnes ont été tuées par la répression depuis le début des manifestations, selon l'ONG Iran Human Rights qui s'efforce d'évaluer le nombre de morts malgré les coupures d'Internet et les blocages d'applications comme WhatsApp ou Instagram et d'autres services en ligne en Iran. Les autorités affirment quant à elles qu'environ 60 personnes parmi lesquelles douze membres des forces de sécurité ont été tuées depuis le 16 septembre.