Vaste opération de police dans les trains entre les gares de Saint-Charles et d'Aubagne

2022-10-28 2

Ils sont une quinzaine. Les uns appartiennent au Service interdépartemental de sécurisation des transports en commun (Sistc), les autres à la Sûreté ferroviaire. Deux heures durant, ils vont conjuguer leurs efforts pour rassurer les usagers dans le cadre de la semaine des mobilités.
16h02 dans le Ter Marseille-Hyères. Le commandant Didier Delacolonge, chef du Sistc, dirige l'opération. Un jeune de 29 ans est affalé sur un siège. Défoncé. Pas le siège... À tout le moins fatigué, le garçon ! Sans titre de transport. Les policiers le fouillent : "T'as rien sur toi ?" Un paquet de cigarettes. Pas de stups. On vérifie son identité. On regarde aussi s'il ne fait pas l'objet d'une fiche de recherche. Rien de majeur. Il sera juste prié de descendre du train.
Gare de la Blancarde, quelques minutes plus tard. Un jeune de 16 ans est interpellé. Vêtu de noir, l'air un rien renfrogné, il est en possession de 100 g de résine de cannabis. Il a bien tenté de montrer un pochon vide dans sa sacoche pour dire qu'il n'avait rien sur lui, mais la ruse n'a pas fonctionné et le flair des policiers a payé. Il finira par expliquer qu'il habite Saint-Cyr (Var) et qu'il est venu s'approvisionner à la cité Bassens (15e). Un voyage pour rien, pour le coup. "Le fait d'acheter en gros lui donne l'illusion qu'il prend moins de risques que s'il achetait à plusieurs reprises", explique l'un des policiers. Un autre jeune de 18 ans a droit à une amende forfaitaire délictuelle. 200 euros pour 2 grammes sur lui.
"C'est important pour la sécurité des usagers de voir des policiers, explique Philippe, brigadier-chef au Sistc. On tombe sur des individus en possession de stups, mais aussi d'armes, couteaux, cutters. On trouve de tout." D'ailleurs, une passagère du Ter a l'oeil en alerte : "C'est un reportage sur lasécurité ferroviaire ?"
"On va essayer de repérer les voleurs à la tire, les voleurs avec violences, les pickpockets. On a aussi une cellule vidéo qui permet de passer au crible les images pour retrouver les auteurs," commente le commandant Delacolonge. Le "nez" du policier roué aux pratiques des voleurs est pour beaucoup dans les interpellations et les saisies. Il sait flairer un sac trop ample, une capuche qui dissimule quelque chose, voire un comportement qui laisse penser que le voyageur a quelque chose à se reprocher. "Et souvent ça matche !" confie un de ces policiers.
"On peut aussi faire des fouilles de bagages et des palpations de sécurité", reprend Sébastien, adjoint au chef de l'unité opérationnelle Provence-Alpes de la Sûreté ferroviaire. Le but, c'est que tout le monde puisse voyager en toute tranquillité." Au total, les fonctionnaires de la Sûreté ferroviaire (SNCF), sont 130 sur la région Provence-Alpes, dont 40 sur Marseille, site réputé à risques. Arrivée en gare d'Aubagne à 16h41. Retour en direction de Marseille à 16h55. Les chasseurs de la voie ferrée sont en alerte permanente. Leur terrain de jeu, c'est le rail.

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