Alors qu’Emmanuel Macron a demandé à Elisabeth Borne de former un gouvernement, de lui donner une « feuille de route » pour les mois à venir, la Première ministre semble avoir la durée de son côté. Thierry Mariani, député européen Rassemblement national, commente : « Le Président garde Elisabeth Borne parce qu’il n’a pas d’autres solutions. C’est un constat d’échec. Il ne manque qu’une quarantaine de députés à la majorité. Il y a certains votes où le gouvernement pourra expliquer, par exemple, à certains députés auxquels il a rendu des services qu’il n’est pas nécessaire de se déplacer. Il y a aussi des votes où la coalition de toutes les oppositions sera impossible. Donc je pense que ce gouvernement peut tenir. »
Alors que la Cour suprême américaine vient de révoquer le droit constitutionnel à l’IVG, en France, Aurore Bergé propose de l’inscrire dans la Constitution. Une démarche vide de sens pour notre invité. « Chacun a compris que c’est un coup politique. Aucun parti ne menace l’avortement en France. Au RN, certains ont eu des réserves dans le passé mais aujourd’hui la position officielle est très claire, il n’y a aucune remise en cause de l’IVG. Donc constitutionnaliser le droit à l’IVG est complètement inutile et chacun aura compris que ce n’est qu’un coup pour occuper un peu le milieu politique jusqu’à l’été. »
Au sujet des sanctions contre la Russie, le député européen du Rassemblement national explique : « Elles sont inutiles. Pouvez-vous me citer un seul Etat où les sanctions ont pu marcher ? Cuba, Iran, Venezuela… Les sanctions n’ont jamais fait plier un pays. En réalité, elles pénalisent un peu la Russie, beaucoup l’Europe et le grand bénéficiaire, c’est les Etats-Unis (…) Et les sanctions contre la Russie soudent les Russes derrière leur dirigeant. »
Enfin, alors que des échanges entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine s’apprêtent à être diffusés dans un documentaire le 30 juin, Thierry Mariani dénonce un faux pas : « La diplomatie, ça nécessite de la discrétion. Vous croyez que ça va inciter les Russes à la négociation avec nous s’ils voient que ces discussions peuvent, un jour, se retrouver à la télévision ? Je trouve ceci complètement incroyable. Un Président, ce n’est pas un acteur de théâtre, il doit négocier efficacement, il ne doit pas négocier pour se faire applaudir par un public. »