Élisabeth Borne en sursis. Si traditionnellement un chef du gouvernement présente sa démission au lendemain d’élections législatives remportées (pour être aussi réinvesti), c’est une autre question qui se pose ce lundi 20 juin. Quel sera l’avenir de la Première ministre? Elle doit quitter ses fonctions, répondent les oppositions qui sortent renforcées de ce second tour.
Avec 246 députés, la coalition présidentielle Ensemble se voit privée de la majorité absolue. Il n’en faut pas plus pour que la “légitimité” de la cheffe du gouvernement soit remise en question. “Je crois que ce serait la logique politique du résultat des élections”, estime Manuel Bompard, nouveau député des Bouches-du-Rhône sur BFMTV. “Madame Borne devrait partir. Le premier résultat de l’élection législative d’hier c’est que le gouvernement tel qu’il a été constitué ne peut pas continuer à gouverner comme si de rien n’était et qu’on n’avait pas entendu le signal des électrices et des électeurs”, estime ce proche de Jean-Luc Mélenchon.
Son collègue insoumis Alexis Corbière abonde: “Madame Borne a été envoyée au carton. Elle doit partir, elle n’a plus l’autorité nécessaire pour être Première ministre. Son sort est scellé.”