Ce sont en réalité les grands gagnants de cette élection : Le Rassemblement national obtient non seulement un groupe parlementaire mais il envoie à l’Assemblée nationale 89 députés, trois fois plus que les 32 députés du Front national élus à la proportionnelle en 1986.
Cantonné au Nord sous la précédente législature, le RN réalise le « grand chelem » dans plusieurs départements : en Haute-Marne (2 députés sur 2 circonscriptions), en Haute-Saône (2 sur 2), dans l’Aude (3 sur 3) ou encore dans les Pyrénées-Orientales (4 sièges sur 4).
Dans l’Eure, quatre candidats RN sur cinq circonscriptions ont décroché leur mandat. Même dans l’Ouest, terre historiquement vierge du vote d’extrême droite, deux députés RN ont été élus en Gironde.
Le pourtour méditerranéen se renforce encore, emportant 7 circonscriptions sur 8 dans le Var, dont la 4e – anciennement celle de Marion Maréchal – et 4 sur 5 dans le Vaucluse.
Dans le détail, les députés sortants Sébastien Chenu dans le Nord (57,15 %), et Bruno Bilde dans le Pas-de-Calais (56,21 %), ont été réélus. Nombre des plus proches de Marine Le Pen ont largement conquis leur circonscription, parmi lesquels Jean-Philippe Tanguy dans la Somme (54,59 %), Caroline Parmentier dans le Pas-de-Calais (53,31 %), Franck Allisio dans les Bouches-du-Rhône (51,37 %), Laurent Jacobelli (52,43 %) et Kévin Pfeffer (56,96 %) en Moselle, ou encore Edwige Diaz en Gironde (58,70 %).