Entre 2018 et 2020, près de 6 800 échantillons d’urines de Français ont été analysés. .
Résultat : 99,8% d’entre eux sont contaminés au glyphosate, un pesticide classé comme “cancérogène probable” par le Centre international de la recherche sur le Cancer.
Le taux moyen retrouvé dans ces urines est d’1,19 µg/L.
Ces chiffres sont-ils alarmants ?
Selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), une quantité de 1 µg/L dans les urines correspondrait à une exposition inférieure à 1% de la dose journalière admissible.
Mais les échantillons prélevés au printemps et en été présentent des “niveaux significativement plus élevés” car il s’agit des saisons des traitements phytosanitaires.
Les plus exposés sont également les agriculteurs, les hommes et les plus jeunes, les personnes consommant régulièrement de l’eau du robinet, les fumeurs….
À l’inverse, les personnes consommant plus de 85% d’aliments bio présentent des niveaux inférieurs.
Après cette étude, 5 400 plaintes ont été déposées en justice, notamment pour “mise en danger de la vie d’autrui”.
Le glyphosate est le désherbant le plus utilisé dans le monde mais est très controversé en raison
de ses méfaits pour la santé.
En 2017, Emmanuel Macron promettait d’interdire le glyphosate au plus tard dans les 3 ans suivant le début de son quinquennat mais plaide un échec “collectif”.
La France espère néanmoins atteindre son objectif d’interdiction totale du glyphosate d’ici 2023.
