Après le « Mammouth Pobalski » qui lui a valu tant de prix, après être parti à la recherche d'un homme sauvage dans le Caucase (« Almasty, la dernière expédition »), après avoir filmé les méduses tueuses et autre crocodiles mangeurs d'hommes pour Thalassa, le rusé réalisateur toulousain s'attaque aujourd'hui, pour la chaîne Arte, à… « L'intelligence des plantes » ! Eh oui, « Si tu mets un homme à l'envers, c'est comme si c'était une plante ! C'est la théorie de Darwin qui comparait les racines des plantes à la tête de l'être humain », confie Jacques Mitsch qui, très sérieusement, est en train de réaliser un film de 52 minutes consacré à l'intelligence des espèces végétales. Et c'est au bois de Limayrac, à Toulouse, qu'il a conçu l'habillage de son film hier, avec une grue pour les travellings et des mannequins habillés en costume et la tête enfouie dans le sol, dans une véritable installation « land art » surréaliste. Étrange, mais très sérieux, ce film qui sortira sur Arte courant 2009 a déjà été acheté par pas moins de quatorze autres pays. Outre l'installation de son décor toulousain, Jacques Mitsch filme ces jours-ci des plantes carnivores chez Jean-Jacques Labat, à Lavardens ; il est allé tourner en août, en Afrique du Sud, « des acacias qui communiquent entre eux », puis des mimosas, des plantes sensitives et d'autres carnivores au Japon. Dans un laboratoire allemand en septembre, il s'est aussi penché « sur le sommeil, le rythme biologique, la connaissance de la gravité et la place de la plante dans l'espace »