A dix jours des législatives, force est de constater que la campagne ne décolle pas vraiment. Mais pourquoi ? « On se mobilise beaucoup sur le terrain, répond Aurore Bergé, députée LREM des Yvelines et candidate aux législatives. Je pense qu’il y a beaucoup de préoccupations qui s’entrechoquent pour les Français comme les enjeux de pouvoir d’achat, de santé, les questions écologiques. »
En se déplaçant récemment à Cherbourg puis à Marseille, Emmanuel Macron semble enfin s’impliquer dans la campagne. Trop tardivement ? « C’est nécessaire, on a besoin d’avoir le Président en première ligne avec la Première ministre dans cette campagne pour les législatives, commente l’élue. La question principale posée aux Français et de savoir s’ils souhaitent donner une majorité au président de la République. Ou veulent-ils prendre le risque que Jean-Luc Mélenchon obtienne une majorité ? Voire prendre le risque de n’avoir aucune majorité avec un pays difficilement gouvernable. »
Concernant Jean-Luc Mélenchon, Aurore Bergé ajoute: « Il faut être lucide sur la dynamique médiatique et d’opinion. Il a fait un choix de polarisation puissant qui génère de l’attractivité pour lui. On voit bien que d’autres partis ont complètement disparu.Jean-Luc Mélenchon écrase l’intégralité de la gauche. On ne parle absolument plus du PS ou du Parti communiste. »
Comme le dévoile l’Opinion, on assiste à une recrudescence du port des tenues islamiques à l’école. Comment réagir ? « Je pense qu’il ne faut jamais rien lâcher sur ces enjeux-là pour ne pas fragiliser le pacte républicain et laïc, assure Aurore Bergé. Si on commence à lâcher, celles et ceux qui seront en danger seront les plus vulnérables, les jeunes filles, qui n’auront pas d’autre choix dans certains quartiers que de se conformer. »
Enfin, concernant la débâcle de la finale de la Ligue des champions au Stade de France, la députée explique : « Gérald Darmanin a rappelé des éléments essentiels sur le déroulé des faits pour éviter que cela puisse se reproduire tout en soutenant les forces de l’ordre (…) Sans le professionnalisme des forces de l’ordre, il y aurait eu un drame au Stade de France. »