Auparavant secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement, Sarah El Haïry est-elle déçue de ne pas faire partie du nouveau gouvernement d’Elisabeth Borne ? « Non, pas du tout, assure notre invitée, candidate de la majorité aux législatives en Loire-Atlantique. Il y a de l’émotion, bien sûr, mais c’était la fin du quinquennat, j’ai eu la grande chance de faire le service civique européen, le service civique écologique et le service national universel qui va accompagner toute une jeunesse. J’ai le sentiment du devoir accompli et j’ai le plaisir d’avoir la confiance du président de la République pour faire campagne ! »
On comptait cinq ministres issus du Modem dans les rangs du précédent gouvernement, contre deux aujourd’hui. Le Modem a-t-il été mal servi ? « Nous ne sommes pas dans la culture du chantage, de la tambouille, comme le dit François Bayrou. Ce n’est pas notre manière de faire. C’est un premier gouvernement, il y aura sans doute un élargissement (…) Rendez-vous pour soutenir le projet du président de la République avec, nous le souhaitons, une présence du Modem renforcée au sein du gouvernement. »
Au sujet de la réforme des retraites, l’ancienne secrétaire d’Etat explique: « Le projet, c’est de garantir notre trésor du Conseil national de la résistance, à savoir la retraite par répartition. Il est hors de question de baisser les pensions, hors de question d’augmenter les cotisations (…) La vérité sera dans le dialogue social. S’il faut aller jusqu’au référendum, on ira jusqu’au référendum. »