des stands. Deux économistes, Jacob Mader et François Chimitz, ont affirmé dans une tribune au Monde que malgré son soutien officiel à Vladimir Poutine, la Chine ne viendra pas à la rescousse de l'économie russe.
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Tribune. Il apparaît clair que Pékin ne déviera pas de son soutien diplomatique à la Russie. Le ministre chinois des affaires étrangères, Wang Yi, soulignait le 7 mars que « quelle que soit la situation internationale, le partenariat stratégique entre la Chine et la Russie restera inébranlable ». Le fondement stratégique de ce rapprochement est l’opposition commune à la prééminence internationale des Etats-Unis, pierre angulaire de la géopolitique des deux grands adversaires de Washington.
De la « Déclaration conjointe en faveur d’un monde multipolaire » de 1997, au « partenariat sans limite » de février 2022, qui dénonçait ces « puissances extérieures grevant la sécurité et la stabilité » de la région, les tournures sont à peine feutrées. Dans le cas présent, passées quelques légers atermoiements, les fondamentaux du discours diplomatique chinois ont vite repris le dessus : responsabilité des Etats-Unis et de l’OTAN ; reprise dans les grandes lignes du récit russe ; attachement aux valeurs des Nations unies quant au respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale.
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Entre les valeurs qu’elle se prête et ses intérêts géostratégiques, la Chine a sans équivoque – ni surprise – fait prévaloir ces derniers. Pour autant, cet affichage ne préjuge pas nécessairement du soutien économique de Pékin à son partenaire. Les relations économiques sino-russes ont été ces dernières décennies un processus principalement politique d’échanges de matières premières contre des biens de consommation.
Un soutien économique chinois limité
Le poids modeste de l’économie russe et sa très faible diversification hors secteur primaire limitent le potentiel de coopération. La Chine, certes friande de minerais et de produits agricoles, a fait de l’enjeu technologique sa nouvelle priorité absolue. Pour ce faire, la priorité devrait aller à l’obtention des savoirs et des produits des économies avancées.
La capacité et la volonté de la Chine à compenser les effets des sanctions internationales à l’encontre de la Russie restent limitées à bien des égards. En matière financière, la Chine a s’est montré réticente à la mobilisation de ses précieuses réserves de devises étrangères. En outre, la faible internationalisation de sa monnaie, du fait de contrôles stricts des capitaux sortants et d’un excédent commercial quasi structurel, l’empêche de fournir massivement du re