Morsures et bisous de Scorpions à l'AccorHotels Arena de Paris

2022-05-19 1

Le quintette de hard rock mélodique formé à Hanovre s'est produit à la French Arena et au Festival of Hell.
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Le groupe Scorpions en concert, le 17 mai 2022, à l’AccorHotels Arena de Paris. PIERRE HENNEQUIN

Leur nom ne serait pas venu spontanément à l’esprit tant leur succès commercial est lié à la décennie 1980, mais on tient avec Scorpions un des plus anciens groupes de rock encore en activité. C’est en effet dès 1965, trois ans seulement après la naissance des Rolling Stones, que le guitariste Rudolf Schenker fonda à Hanovre une formation d’abord tournée vers le British beat et le psychédélisme avant de trouver sa vérité dans le hard-rock. Un hard-rock mélodique qui a su séduire au-delà de la communauté métalleuse, avec ses ballades amoureuses.

Si cet arachnide-là est équipé d’un dard, qu’il exhibe toutes guitares hérissées, il se laisse parfois aller à de langoureux baisers. La dualité a été formulée par Love at First Sting – littéralement « l’amour à la première piqûre », donc le coup de foudre –, titre d’un album contenant le slow qui tue par excellence : Still Loving You. Cette déclaration désespérée de flamme éternelle a été réservée pour le premier rappel du concert parisien de Scorpions, mardi 17 mai, illustrée par une femme nue en ombres chinoises, façon générique de James Bond. Puis, pour finir dans la liesse, l’hymne de stade Rock You Like a Hurricane, extrait du même best-seller. On l’a sans doute oublié, mais ces poids lourds du circuit rock avaient inauguré, le 29 février 1984, un mois avant la sortie de Love at First Sting, cette arène qu’est le Palais omnisports de Paris-Bercy, rebaptisé depuis « AccorHotels Arena ».

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Près de quarante ans plus tard, on les y retrouve pour la tournée accompagnant Rock Believer, un dix-neuvième album studio nerveux, débarrassé de ces bluettes qui peuvent être dénigrées comme autant de concessions aux radios. Le disque, qui s’est hissé à la deuxième place des classements en Allemagne et en France, est d’emblée défendu avec Gas in the Tank, sur une rythmique rectiligne comme la figea jadis Black Sabbath. Il s’agit de montrer qu’on a encore du carburant dans le réservoir. Ou du venin en stock. Au-dessus de la scène, la bestiole est là, en 3D, menaçant de ses pinces et de sa queue.

Lutin maléfique

La démonstration est faite avec le mordant instrumental Coast to Coast , plus tard avec l’assaut de Blackout . Pour cela, Scorpions a trouvé une recrue de choix en Mikkey Dee, batteur secouant sans relâche sa blonde chevelure. Mis

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