Le chef de l'Etat a récemment mobilisé ses troupes en prenant la parole depuis Aubervilliers à la fin du séminaire de formation des candidats investis pour la majorité présidentielle. Il leur a notamment demandé de porter le projet développé durant la campagne présidentielle, sans pour le moment dévoiler l’équipe gouvernementale qui sera aux affaires. « Lorsque les Françaises et les Français seront amenés à voter, ils auront en face d’eux un Premier ministre, un gouvernement, et une majorité qui défendra cette politique, rassure Jean-Louis Bourlanges. L'incertitude est surtout liée à la conjoncture. Nous sortons du tunnel de la pandémie et nous entrons dans un nouveau tunnel lié à l'Ukraine, puis dans un troisième lié à l'incertitude de la situation économique internationale. (...) Nos administrés expriment une assez grande inquiétude sur le développement de l’inflation. Nous entrons dans une phase du cycle économique extrêmement inattendue et de ce point de vue, le Président a raison de dire que ce quinquennat ne ressemblera pas au précédent. »
Vendredi 6 mai, le président américain Joe Biden a annoncé un nouveau plan visant à apporter une aide en matière de sécurité à l’Ukraine, notamment en lui fournissant des munitions supplémentaires, des radars et d’autres équipements. « Il faut être très ferme, confirme le président de la commission des Affaires étrangères à l’Assemblée nationale. L’agression russe n’a pas du tout molli. Elle a changé de nature. Cela implique qu’on fasse un effort très important d’aide à l’Ukraine, qui est quand même un petit pays par rapport à la Russie, un pays fragile. Les Américains ont donc raison de les aider mais en revanche, il ne faut
pas se tromper d’objectif : on n’est pas là pour défier la Russie en tant que telle, ce n’est pas la résurrection de la Guerre froide. Nous nous battons pour la sauvegarde de l’indépendance de la souveraineté de l’Ukraine. Tôt ou tard, on devra causer avec Poutine. »
Face à la délicate question de l'adhésion de nouveaux pays à l'Union européenne, le président français a proposé lundi la création d'une « communauté politique européenne ». « Contrairement à ce qu’on pense en France, l’élargissement est toujours possible, assure Jean-Louis Bourlanges, à la condition de changer les méthodes de gouvernement. (...) Si on ne peut pas avancer institutionnellement à la vitesse requise, il faut quand même offrir aux Ukrainiens, aux Moldaves, aux Géorgiens, les moyens de participer au destin politique de l’Union européenne. »