Au 63ème jour de la guerre en Ukraine, Vladimir Poutine a les yeux braqués sur le 9 mai. Cette date primordiale dans l’imaginaire collectif russe est la célébration du Jour de la Victoire, « une très grande fête en Russie » qui marque la victoire russe sur l’Allemagne nazie et « la fin de beaucoup de souffrance », commente le général Dominique Trinquand. Parade militaire, feux d’artifice, défilé aérien… Fortement attachés à cette date patriotique, les Russes célèbrent toujours en grande pompe cette fête annuelle. Cette année, Vladimir Poutine, qui justifie l’invasion russe en Ukraine par sa volonté de « dénazifier » le pays, doit « ramener une victoire », même minime, pour la marquer sur la place rouge. « Il ne peut pas tenir un discours de défaite ce jour-là », estime Dominique Trinquand. « Son discours dépendra de la victoire obtenue par les Russes. Marioupol va probablement tomber, en revanche, la conquête du Donbass est moins sûre d’ici-là », poursuit l’ancien chef de la mission militaire française auprès de l’ONU. Plus le 9 mai approche, plus il faut s’attendre à « des offensives très violentes de la part des Russes pour essayer d’obtenir cette victoire ». L’analyse du général Trinquand en vidéo.