La police espagnole a saisi une véritable arche de Noé entièrement naturalisée, réunie par un collectionneur privé dans un hangar, près de Valence. Au total, la Guardia Civil a mis la main sur 1.090 animaux empaillés, dont 405 appartenant à des espèces protégées ou éteintes.
A l'issue d'une enquête pour contrebande, l'annonce de cette saisie inédite a été faite, ce dimanche 10 avril, par les forces de l'ordre espagnoles. Il s'agit de la plus grande découverte d'animaux empaillés protégés au niveau national et l'une des plus grandes d'Europe, selon le communiqué de la Guardia Civil.
Cette annonce a été accompagnée par une vidéo montrant l'ampleur de la découverte faite par les policiers chez un habitant de Bétera, dans l'est de l'Espagne. Il fait l'objet d'une enquête pour contrebande et plusieurs délits contre l'environnement. Sa collection particulière et insolite a été estimée à près de 29 millions d'euros.
Gardée à l'abri des regards dans un entrepôt industriel de 50.000 m2, cette collection privée de taxidermie qui compte près d'un millier de pièces est constituée pour moitié par des espèces animales protégées, certaines éteintes comme l'oryx dammah ou menacées d'extinction comme le tigre du Bengale, l'addax, une antilope d'Afrique, des guépards, des lynx, des ours polaires, des rhinocéros blancs, un crocodile et même un éléphant.
Aux côtés de tous ces animaux empaillés, l'inventaire méticuleux réalisé par la police a dénombré pas moins de 198 défenses de pachydermes.
Tous ces animaux appartiennent à la Convention sur le commerce international des espèces menacées (Cites) qui règlemente, depuis 1975, le passage en frontières de quelque 35.000 espèces animales et végétales.