Fiction, autobiographie, essai, suspense, thriller... 2022, semaine treize.
#GonzaloEltesch #Blanche #Leridon
récit. La "Maison de la mère" d'Anaïd Demir
Dernière enfant d'une fratrie française d'origine arménienne, la critique d'art et commissaire d'expositions Anaïd Demir dresse un contraste judicieux entre l'Église orthodoxe, la vie de famille qu'elle a fuie et l'œuvre qu'elle a choisie. Au fil des années, écrit-elle dans Maison-mère, « probablement remplacée encore et encore par une autre, je me suis totalement consacrée au culte des arts. Et, petit à petit, différents acteurs de ce monde ont remplacé ma famille. (…) Une grande variété d'animaux sauvages, une galerie pleine de camées. A chaque événement, avec des protocoles bien précis, j'ai rejoint cette smala pour promouvoir une orthodoxie esthétique. Mais quand elle a dû revenir sur ses souvenirs, notamment le mystère de son arbre généalogique , la fascine lorsqu'elle est abandonnée dans la maison abandonnée. Donnant à chaque pièce de la maison une chance de trouver son propre mystère identitaire, la narratrice redécouvre l'histoire de sa famille Marquée par le génocide ottoman en 1915 et la migration continue des survivants Retour à la source, qui lui a permis de quitter définitivement l'influence familiale sans avoir à la fuir à nouveau.
"Maison mère", Anaïd Demir, Plon, 208 pages, 18 euros, édition numérique, 13 euros.
Fiction. "Collection privée", Gonzalo Eltesch
En 1981, le romancier chilien Gonzalo Ertesch, aux souvenirs doux-amers, racontait à un amoureux endormi son enfance à Valparaiso, sa ville natale loin du bord de mer touristique, où il a grandi jusqu'au divorce. Les parents - il a 5 ans - n'y sont pas retournés depuis. Les bribes qu'il énumère ici reflètent en bref sa « collection privée » d'objets que son père, antiquaire, montrait aux visiteurs mais refusait de vendre. On les explore avec la sensation d'entrer dans un album photo de famille discret, mais déplié de manière raffinée. Une visite à la boutique de Pablo Neruda, un vrai connaisseur qui a appris à son père à mieux apprécier les objets ; le petit garçon en sorties avec Boris, un ami de la famille chargé d'informer les montagnards de leurs dettes, même sa mère l'a emmené aux adieux de Pinochet la cérémonie. Cette liste sensible est aussi l'histoire de la vie d'un enfant unique, gâché par la séparation de ses parents et la douleur de son père, res
