« Ça fait trois mois que je ne me verse plus de salaire. Avec l’augmentation du prix à la pompe, mon plein est passé de 70 euros à 130 euros. Je n’y arrive plus », souffle Rachid, chauffeur VTC depuis trois ans, qui annonce vouloir revendre sa voiture d’ici la fin du mois. Comme lui, ils étaient plus d’une centaine à manifester ce lundi place de la Nation à Paris (XIIe) pour alerter le gouvernement sur la précarité de leur activité, qui s’est accrue avec la flambée des prix à la pompe de ces dernières semaines. Uber, leader du marché, est aussi au centre des attaques pour les fortes commissions qu’il prélève. « On paye 25 % à Uber sur une course et les prix sur les plateformes pour les clients ont même baissé. C’est intenable pour nous. On travaille à perte », dénonce Toufik, 52 ans, chauffeur VTC depuis bientôt six ans.