Disiz a dévoilé lundi son nouvel album intitulé « Transe-Lucide ». Cet album est la dernière partie d’une trilogie entamée en 2012, pour son retour dans le rap après un intermède dans le rock.Disiz a évolué et il le montre à travers son album qui fait l’apologie de la famille et des proches. Ses amis, sa famille et surtout ses enfants sont au centre de ses textes, Disiz les fait d’ailleurs participer activement à son projet, que ce soit dans ses clips ou dans ses chansons, mais attention, ce n’est pas pour autant qu’il les pistonnera si l’un d’eux souhaite suivre ses traces.Le rappeur d’Evry n’en reste pas moins un rappeur et aime se mettre en avant. Un narcissisme courant chez les rappeurs, mais pour Disiz, c’est l’époque où l’on vit qui veut cela.Public a rencontré ce poète des temps modernes : Let’s go !Public : Quel raisonnement as-tu suivi pour réaliser ton projet ?Disiz : En fait le cheminement de Lucide à Transe-Lucide, il ne s’est pas fait de Lucide à Transe-Lucide, il s’est fait avant ! C’est à dire que cette trilogie, elle est volontaire, elle est conçue et conceptualisée depuis le début.Et c’est quelque chose que je ne pouvais pas définir que dans un seul disque, donc il a fallu que je le décline en trois chapitres, à savoir, Lucide, Extra-Lucide et Transe Lucide.Public : Tes textes sont mûrement réfléchis, d’où tires-tu ton inspiration ? Disiz : De manière palpable, on peut dire de mes proches. Mais ce sont deux ouvrages qui m’ont particulièrement aidés à me reconstruire. C’est « Ma confession, ma religion » de Tolstoï, et l’autobiographie de Malcolm X. Je le dis souvent mais c’est réel, ces deux livres là m’ont vraiment véritablement aidé, et en même temps m’ont donné les clefs pour m’exprimer de manière claire.Public : Quelle relation as-tu avec ton public depuis ta renaissance ?Disiz : J’ai vraiment vu ce qu’était mon réel public, comme s’il ne faisait plus qu’un en face de moi, depuis Lucide. Là en concert, je vois ce qu’est mon public. Ce n’est pas de la démagogie ou du populisme envers eux. Je suis content de voir les gens que je vois. Je vois que c’est des étudiants, des gens qui gambergent, des gens qui ne sont pas dans un espèce de cynisme, ou qui m’écoute parce que c’est la mode. Je vois qu’ils vont m’apprécier pour mes textes, qu’ils viennent pour partager des émotions, et ça, ça me plaît !Public : Pourquoi as-tu eu l’envie de faire participer tes proches ?Disiz : La volonté de faire participer mes enfants, ma famille et mes amis, c’est parce que je suis fier de ces valeurs là. De la même manière que d’autres vont montrer leur richesse etc… Moi ma richesse, mon accomplissement, ma force, c’est les miens ! Et je ne vois pas pourquoi j’aurais honte de montrer ces valeurs là…Public : Quels conseils donnerais-tu à tes enfants s’ils souhaitaient suivre tes traces ?Disiz : Je leur dirais qu’ils ne sont pas obligés, qu’ils essayent de suivre leur propre voie. Maintenant s’ils souhaitent faire ça ; allez-y ! Mais qu’ils ne comptent pas sur moi pour les pistonner… Déjà parce que je n’ai pas de piston, mais surtout parce que ce ne serait pas les aider. Je préfère les aider à ce qu’ils se construisent intellectuellement…