Il était invité sur Europe 1, ce mardi 16 mai et il avait quelques précisions importantes à apporter, à l'approche des élections législatives de juin. Diabolisé après l'accord de gouvernement qu'il avait conclu dans l'entre-deux-tours avec Marine Le Pen, le président de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan a fait volte-face.
L'homme politique a expliqué : "Il y a eu une surinterprétation dans un sens et dans l'autre. J'ai été victime d'un procès en sorcellerie, d'une inquisition entre les deux tours. [...] J'ai eu le courage, alors que tant se sont défilés, de dire que j'appelais à voter pour l'un des deux candidats - Marine Le Pen". Et d'ajouter : "J'ai brisé un tabou, et j'ai entendu à la radio : 'rallié au Front national', 'devient Front national', vous n'imaginez pas ce que j'ai pu subir", poursuit le député de l'Essonne. "J'ai soutenu Marine Le Pen, et j'ai négocié avec elle un infléchissement de son programme parce que j'estime fondamental de faire progresser l'union des droites et des patriotes, de sortir du piège de Mitterrand".
Celui qui a recueilli 4,7% des suffrages au premier tour a aussi insisté : "Je n'aurais jamais fait ça avec Jean-Marie Le Pen, en tant que gaulliste séguiniste". Il a cependant précisé : "Marine Le Pen n'a rien à voir, ce parti a changé. [...] J'ai toujours dit que Debout la France resterait un parti totalement indépendant. Je ne me suis pas rallié au Front national, je ne me rallierai jamais au Front national. J'ai simplement voulu casser la malédiction de la division de la droite, qui fait que la gauche, minoritaire dans le pays, a réussi à faire élire Macron".F.A