Le chef de l’Etat s’est adressé aux Français, mercredi, pour évoquer le conflit en Ukraine. Emmanuel Macron a écarté l’idée que nous soyons en guerre avec la Russie tout en revendiquant le fait de parler avec Vladimir Poutine. Mais peut-on encore croire que nous parviendrons à ramener Vladimir Poutine à la raison uniquement par la diplomatie ? « Il y a les deux voies qui sont ouvertes, explique Aurore Bergé, présidente déléguée du groupe LREM à l’Assemblée et députée des Yvelines. Il y a la voie diplomatique car on ne peut pas prendre le risque de ne plus du tout avoir de dialogue avec la Russie. Des pourparlers doivent pouvoir exister entre l’Ukraine et la Russie pour ramener la paix. Et, d’autre part, nous avons des sanctions extrêmement puissantes et coordonnées au niveau européen, même au-delà. »
La députée ajoute: « A partir du moment où on a cette guerre avec l’Ukraine, que des civils ont été touchés, où une violence s’exerce contre la souveraineté et l’intégrité de l’Ukraine, on doit tout tenter encore et encore pour ramener le dialogue. Donc, nous faisons les deux, ce dialogue diplomatique accompagné de sanctions extrêmement puissantes. »
Le chef de l’Etat a aussi annoncé un prochain plan de résilience économique et sociale. Il y a quelques semaines, lorsque le gouvernement a présenté d’autres mesures en faveur du pouvoir d’achat, Emmanuel Macron avait été accusé de « faire campagne avec le chéquier des Français. » Est-ce qu’on va plus loin dans cette direction ? « On protège les Français, balaye Aurore Bergé. Nous avons une guerre sur le continent européen (…) On va avoir des répercussions économiques, on ne peut pas mentir aux Français, ces répercussions vont exister (…) Doit-on laisser filer l’inflation au risque que les Français aient du mal, demain, à se chauffer, s’alimenter ? Ou, parce que justement nous avons assumé de puissantes sanctions, on protège les Français face à cette situation complètement inédite ? (…)
Emmanuel Macron a jusque vendredi 18h pour déclarer sa candidature. Le Président au service du candidat le plus longtemps possible ? « Il y a quand même une circonstance nouvelle avec la guerre en Ukraine, répond Aurore Bergé (…) Il y aura et il doit y avoir une campagne électorale. Le Président de la république ne se dérobera pas. »