« Un parfum de Djihad » : qui sont ces Françaises qui ont rejoint Daech en Syrie ? Dans un livre choc, la grand reporter Édith Bouvier raconte le quotidien des Françaises qui ont rejoint Daech en Syrie. Qu'est-ce qui vous a le plus surpris dans les récits de ces femmes ? Le naturel déconcertant avec lequel elles nous parlent des bombes. Leurs accouchements terribles et leur solitude. Ce sont des filles de 16 à 24 ans qui sont seules à la maison avec leurs enfants toute la journée. Vous dénoncez le sexisme de la justice française qui a longtemps vu les femmes radicalisées comme des victimes influencées par leurs compagnons... C'est plus difficile de considérer le fait qu'elles ont fait une erreur. Je pense qu'elles sont même parfois plus déterminées que les hommes. Après leur séjour en Syrie, certaines d'entre elles reviennent avec leurs enfants. On a le sentiment que la France ne sait pas comment réagir... Beaucoup d'éducateurs en contact avec ces enfants en ont peur alors qu'il ont ont moins de deux ans ! 32 enfants nés de parents français se trouvent dans des camps au Kurdistan syrien. Si la France est incapable de leur ouvrir ses portes, ils deviendront des bombes humaines.