L'offensive russe sur l'Ukraine, qui résiste avec acharnement, se poursuit lundi au lendemain de la menace nucléaire brandie par Vladimir Poutine, à laquelle les Européens ont répliqué en promettant de fournir des armes à Kiev. La Maison Blanche a annoncé de son côté que le président Joe Biden s'entretiendrait lundi au téléphone avec ses alliés, sans préciser leur identité, à 16h15 GMT, pour "coordonner" une "réponse unie" face aux "développements" de l'attaque russe.
Les Occidentaux ont déjà décidé de lourdes sanctions financières contre Moscou, et de premiers effets sont apparus lundi: la Banque centrale européenne a constaté la "faillite ou faillite probable" de la filiale européenne de la banque russe Sberbank, parmi les plus grandes du pays, et le rouble a chuté de près de 30%.
Par ailleurs, le prix du baril de pétrole brut WTI a bondi de plus de 5%. Lundi, les 193 membres de l'Assemblée générale des Nations unies se réunissent en "session extraordinaire d'urgence" pour se prononcer sur le conflit, qui a tué depuis jeudi, selon Kiev, quelque 200 civils et des dizaines de militaires.
Vladimir Poutine, dont les forces sur le terrain se heurtent à la résistance des Ukrainiens et à la mobilisation des Occidentaux, a ordonné dimanche de "mettre les forces de dissuasion de l'armée russe en régime spécial d'alerte", ce qui concerne les forces nucléaires, invoquant "les déclarations belliqueuses de l'Otan" et les sanctions "illégitimes" imposées à la Russie. Les Etats-Unis ont aussitôt dénoncé une escalade "inacceptable", le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg fustigeant pour sa part une attitude "irresponsable" de Moscou.