Présente lors du premier meeting de Valérie Pécresse au Zénith de Paris, Annie Genevard, vice-présidente Les Républicains de l’Assemblée nationale et députée du Doubs, l’assure : « Le moral des troupes est excellent ! On est auprès de notre candidate, motivé et déterminé. On est en campagne un peu partout sur le territoire national, tout va bien ! »
Pourtant, la plupart des sondages donnent Valérie Pécresse troisième, talonnée par Eric Zemmour, et bien peu de monde a vu dans le meeting de dimanche l’étincelle susceptible de rallumer sa campagne : « Ce meeting a rassemblé 7 500 personnes et la ferveur, l’enthousiasme, n’a échappé à personne, répond la vice-présidente déléguée des Républicains. Sur le fond, elle a produit un discours très riche et très complet. C’est une candidate courageuse et déterminée. Evidemment, si les commentateurs critiquent la forme, c’est pour ne pas parler du fond ! »
Au sujet de ces critiques, Valérie Pécresse parle de « phénomène médiatique machiste ». Un argument un peu passe-partout ? « On est quand même obligé de s’interroger sur la signification de ces critiques d’une violence extrême, défend Annie Genevard. On va reprocher plus facilement à une femme des questions de posture, d’élocution qu’on ne le ferait pour un homme. C’est vrai que ces meetings sont un exercice assez masculin, on attend des codes assez masculins et les femmes y vont comme elles sont. Cette focalisation sur la forme est excessive et profondément injuste masque finalement un peu de machisme. »
Sur le fond justement, la prochaine réunion publique sera consacrée aux questions d’immigration et d’identité. D’autres thèmes du programme Pécresse, comme l'éducation et la dépense publique, sont-ils assez mis en valeur ? « Tous les déplacements de Valérie Pécresse sont ponctués par un thème bien précis qu’elle développe avec des propositions très précises. Ce n’est pas parce que d’autres s’emparent de l’immigration et de la sécurité qu’il ne faut pas en parler. Pendant un demi-siècle, la gauche a voulu empêcher la droite d’en parler. Résultat des courses, le problème continue d’exister et cela exaspère les Français qu’on leur interdise d’aborder des questions importantes. »
Valérie Pécresse a affirmé dimanche qu’avec elle, il n’y aurait « pas de fatalité » au « grand remplacement ». Se faisant, ne donne-t-elle pas du crédit à cette théorie ? « On était un peu abasourdi par la polémique car elle a déjà employé [ces mots] sans que personne ne s’insurge. Là, la polémique a enflé, elle a été éteinte très rapidement puisque Valérie Pécresse a pris très fermement ses distances avec cette thèse complotiste (…). En revanche, cette polémique ne doit pas nous détourner de l’essentiel, la lutte contre l’entrisme islamiste qui est en train de prospérer et de fracturer notre nation. »