Au regard de la situation sanitaire, Nathalie Elimas, secrétaire d’Etat chargée de l’Education prioritaire, fait un point sur la fermeture des classes : « Il y a 16 000 classes fermées contre 20 000 la semaine précédente. 97% de nos classes sont donc ouvertes et 97% de nos élèves sont donc en classe. »
Toujours est-il que la FCPE, la fédération des parents d’élèves, a dénombré 47 000 heures de classe perdues ou gâchées pour cause de mauvais remplacement depuis janvier, chiffre gigantesque s’il en est. Mais notre invitée nuance: « Je ne sais pas d’où sort ce chiffre. Moi, ce que je note, c’est que nos classes et nos écoles sont restées ouvertes. Nous faisons partie des 10 % des pays qui ont le mieux œuvré dans ce sens depuis le début de la pandémie. Et sur les remplacements, nous n’avons pas attendu ce mois de janvier qui a été effectivement très tendu pour agir. Nous avons fait appel à des contractuels, des vacataires et même désormais des retraités. »
Des mesures que certains parents d’élèves dénoncent néanmoins comme relevant du « bricolage » : « La situation est compliquée, on ne va pas se le cacher, répond Nathalie Elimas. Il faut trouver des remplaçants et il y en a. Nous avons estimé que 7 % à 10 % des professeurs sont absents potentiellement à cause de la Covid-19 et nous avons les effectifs pour pouvoir les remplacer. »
Dans le même temps, le protocole sanitaire a été très critiqué tout en générant une forme de crise au sein des établissements scolaires. Début mars, à la sortie des vacances, ce fameux protocole sera-t-il levé ? « Il va y avoir des discussions, nous rencontrons les organisations syndicales demain puis les représentants des parents d’élèves. Et comme nous voyons, jour après jour, que les taux de contamination diminuent, il n’y a pas de raison de maintenir ce protocole. »
Mais pas question pour Nathalie Elimas de voir réduire le bilan du gouvernement en matière d’éducation à la crise sanitaire: « Notre bilan, c’est quand même le dédoublement des classes de CP et de CE1. Et c’est un plébiscite. C’est aussi le renforcement des savoirs fondamentaux, la réforme du baccalauréat, la réforme de l’alternance, de la formation. On a un très beau bilan avec de nombreuses mesures. »
Au sujet de la polémique sur le niveau en maths des élèves français et les nombres d’heures accordées à cette matière fondamentale, la secrétaire d’Etat explique « s’inscrire en faux ». « C’est une petite musique qui circule dans l’opinion et joliment amenée par l’opposition, qui n’a rien d’autre à faire ! On ne fait pas moins de maths, on en fait même plus et mieux (…) Mais tout n’est pas parfait, peut-être faut-il amener plus de mathématiques dans le tronc commun. » Elle ajoute: « Quand je regarde les propositions de Valérie Pécresse sur l’éducation, une partie de son programme, c’est ce qu’on a déjà fait depuis 2017 ! »