L'information d'une offre en préparation de Thales sur la division cybersécurité d'Atos a fait bondir l'action de ce dernier de plus de 10%.
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L'information d'une offre en préparation de Thales sur la division cybersécurité d'Atos a fait bondir l'action de ce dernier de plus de 10%.
Que les activités cybersécurité du groupe Atos puissent avoir un intérêt pour la société Thalès n'est pas un secret. C'est même une évidence. De nombreuses rumeurs de marché ont déjà prêté au groupe français des velléités de rachat. Aussi quand mercredi 2 février, l'agence Reuters a indiqué que Thalès avait pris contact avec des investisseurs financiers en vue d'un rachat de la division cybersécurité d'Atos, la Bourse de Paris s'est emballée. Le titre Atos a grimpé de 8,2%, celui de Thalès chutait de 3%.
«Le Groupe est potentiellement intéressé par tout actif de cyber-sécurité qui serait disponible à la vente. Aucune discussion n'est en cours avec Atos à cet égard» a voulu préciser Thalès dans un communiqué publié après la clôture de la Bourse de Paris.
Rôle de l'Etat
Le choix des mots, pesé, ne dissipera l'intention prêtée. Selon Reuters, qui cite des sources anonymes, Thalès a sondé plusieurs groupes de capital-investissement, dont Bain Capital, pour étudier la faisabilité d'une offre sur Atos sur son activité Big Data & Cybersecurity. L'opération, estimée à environ 2,7 milliards d'euros, ne serait pas cependant pas vue d'un bon œil par le gouvernement français en pleine campagne pour l'élection présidentielle, précisait l'agence de presse.
L'État français, actionnaire dans Thales, ne l'est pas d'Atos. Mais il est très attentif à la situation de ce groupe qui joue un rôle stratégique en termes de cyberdéfense ou d'informatique quantique.
Fragilité
La fragilité boursière d'Atos après une année 2021 très compliquée laisse craindre qu'un autre acteur puisse décider de lancer une OPA. Mais un démantèlement d'Atos présenterait plusieurs difficultés d'un autre ordre. En pleine croissance, la division Big Data & Cybersecurity et son 1,23 milliard d'euros de revenus en 2020 ne représente que 11% du chiffre d'affaires annuel global d'Atos. «Thales n'a aucune intention de se diversifier dans des marchés autres que ceux qu'il sert déjà, tels que ceux d'une ESN (entreprise de services numériques) de taille mondiale» a ajouté le groupe dans son communiqué.
En septembre dernier déjà, le site de BFMTV prêtait à Thalès un intérêt à Thalès pour la division cybersécurité «qu'Atos n'est pas prêt à vendre». Sont souvent évoqués aussi les noms de Sopra Steria, Capgemini et Orange, qui ont tous des activités de cybersécurité.