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Cela fait sept ans que cette image circule. Et suscite les mêmes commentaires sur le déclin du service public et de la SNCF.
On y voit deux cartes : l'une du réseau ferré français en 1930, l'autre de ce qu'il est devenu au début du XXIe siècle. « SNCF : un siècle de suppressions de lignes », déplorait le site Déplacements Pros en 2015. Sept ans plus tard, c'est le candidat communiste à la présidentielle Fabien Roussel qui relaye le montage.
Mais la comparaison, pour frappante qu'elle soit, n'est pas pertinente, explique à Désintox Étienne Auphan, professeur émérite en géographie des transports à l'université Paris-Sorbonne.
La première carte représente en effet les lignes des « grands réseaux » ainsi que celles des « réseaux secondaires » qui appartenaient à des sociétés privées.
Et ces réseaux secondaires ne correspondent pas à « ce que l'on considère aujourd'hui comme les petites lignes de la SNCF », explique le spécialiste.
Sur ces 60 000 km de chemins de fer, on comptait 40 000 km de grand réseau, et 20 000 km de lignes vicinales ou départementales.
À sa création en 1937, la SNCF a récupéré 42 000 kilomètres de grand réseau. Mais les petites lignes, qui pour bon nombre n'étaient déjà plus en fonctionnement, n'étaient pas de son ressort.
Ceci étant dit, la SNCF a bien taillé dans le réseau dont elle a hérité. Son premier chantier fut d'ailleurs de l'alléger en fermant 10 000 km de lignes en deux ans.
À ce jour, le système ferroviaire compte environ 30 000 km de voies en exploitation.