Des scènes de liesse partout dans les rues de Santiago du Chili et ailleurs
dans d’autres villes : dimanche, le Chili a choisi avec 55 % des voix, son
nouveau président, le candidat de gauche, Gabriel Boric. Un triomphe pour la coalition de gauche, qui avait face à elle, pour ce second tour, un
adversaire d’extrême droite, José Antonio Kast. Un duel inédit depuis le retour
à la démocratie en 1990 entre deux candidats aux projets de société
diamétralement opposés. « Je suis heureux parce qu'il va y avoir beaucoup
de changements qui vont aider le peuple et la classe ouvrière, les oubliés »,
exulte Luis Astorga, 58 ans, ouvrier du bâtiment descendu dans les rues de
Santiago fêter la victoire. Selon les résultats officiels quasi-définitifs
(99,96% des bureaux de vote), Boric, qui à 35 ans est le plus jeune président
du Chili et parmi les dirigeants les plus jeunes au monde, l'emporte avec
55,87% des voix contre 44,13% pour Kast. Plus d'un million de voix séparent les deux prétendants. La participation a dépassé les 55%, un taux historique depuis que le vote n'est plus obligatoire en 2012.