Sébastien Chenu (RN): «Nous n’avons pas de contacts avec Eric Zemmour mais la porte est ouverte»

2021-11-16 57

Dans les intentions de vote, Marine Le Pen est talonnée par Eric Zemmour mais ce dernier ne la rattrape pas encore. Pour Sébastien Chenu, porte-parole du Rassemblement national et député du Nord, la « clarification va venir »: « En réalité, nous sommes assez sereins, assure-t-il. On voit que sur les traits d’image, la façon dont sont perçus les candidats, Marine Le Pen l’emporte largement sur Eric Zemmour. Il n’est pas rentré non seulement dans l’habit du candidat mais aussi dans l’habit d’un possible homme politique capable de diriger le pays. Il demeure un polémiste qui n’apporte pas de solution pour le pays mais qui se contente de faire des constats. »

Et pour le Rassemblement national, il faut attendre que les classes populaires « entrent » vraiment dans la campagne pour que Marine Le Pen s’installe durablement. « Notre but est de rassembler les Français, assure Sébastien Chenu. Quand Eric Zemmour dit que le pouvoir d’achat ne l’intéresse pas, c’est une façon de faire un bras d’honneur aux classes populaires qui sont les premières victimes de la politique d’Emmanuel Macron. Marine Le Pen, elle, a une conscience sociale très affirmée. »

Des classes populaires qui, néanmoins, n’ont pas été d’un grand secours au Rassemblement national lors des dernières régionales. « Parce qu’elles ont beaucoup de bon sens, explique l’élu. A partir du moment où, aux élections régionales, on leur explique que ce scrutin ne s’intéresse nullement à la sécurité, à l’immigration, à l’emploi, elles se sont dit que ça ne les intéressait pas. Mais la présidentielle est la bataille mère et peut répondre à ces questions. »

Pour en revenir à Eric Zemmour, le porte-parole de Marine Le Pen assure: « Ce qui nous différencie de lui, c’est que nous souhaitons rassembler les Français, pas les diviser (…) Nous n’avons pas de contacts aujourd’hui avec lui mais la porte est ouverte ! Nous avons toujours dit que s’il voulait nous rejoindre pour construire une alternance à Emmanuel Macron, il est le bienvenu. Le problème, c’est qu’il se voit comme une alternative à Marine Le Pen. »

Il ajoute: « Nous n’avons pas plus de contacts avec Les Républicains. Il y a des gens estimables chez eux. Ils parlent comme le Rassemblement national (…) mais il y a un manque de courage incroyable. Le combat qu’ils mènent, s’ils sont sincères, devrait être mené avec nous. »

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