Emmanuel Macron s’est adressé hier pendant près d’une demi-heure aux Français. Il s’agissait de sa neuvième allocution depuis le début de l’épidémie. Le Président a donc annoncé la suspension du pass sanitaire pour les plus de 65 ans qui n’auraient pas reçu de troisième dose à partir du 15 décembre ou encore une campagne de sensibilisation à venir auprès des 50-64 ans. Faut-il y voir les prémices d’une troisième dose obligatoire ? « C’est surtout la volonté de protéger les Français, affirme Olivier Dussopt, ministre délégué aux Comptes publics. Nous savons qu’il y a une reprise épidémique très forte dans certains pays d’Europe, elle est sensible en France, même si elle ne se traduit pas encore par une pression supplémentaire intenable sur le système hospitalier. Il faut protéger les plus fragiles. »
On note un sérieux coup de semonce de la part du Président envers les plus de 65 ans concernant la troisième dose et, dans le même temps, un simple rappel à la responsabilité pour les six millions de Français qui ne sont pas vaccinés du tout. Deux poids, deux mesures ? « Nous avons toujours fait le choix de la responsabilité individuelle et de la persuasion, explique le ministre. Plusieurs mesures ont été prises, comme le pass sanitaire, comme les tests PCR payants et nous conditionnons à nouveau le pass sanitaire à une troisième dose pour ceux qui ont le plus besoin d’être protégés (…) Nous continuerons à convaincre, à dire que la vaccination est une priorité absolue et cela commence à porter ses fruits. »