Tchad : les quatre "exigences préalables" du FACT en vue de futurs pourparlers

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Une délégation du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT), conduite par Brahim Ahmat, secrétaire général du bureau fédéral Europe du FACT, a rencontré le 26 octobre 2021 le comité technique spécial chargé de négocier avec les politico-militaires.

Le chef de la délégation a remis au comité technique spécial une lettre officielle de Mahamat Mahadi Ali, président exécutif national du FACT, informe dans un communiqué Kingabé Ogouzeïmi De Tapol, coordinateur politique chargé de la communication du mouvement.

Il s’agit d’un document cadre contenant les exigences préalables en vue de futurs pourparlers francs et sincères entre le Conseil militaire de transition (CMT) et les mouvements politico-militaires sous l’égide de la communauté internationale, à savoir :
- L’instauration d’un cessez-le-feu sur l’ensemble du territoire national ;
- La libération de tous les prisonniers de guerres, politiques et d’opinions ;
- L’ouverture d’une enquête conjointe pour situer les responsabilités dans la disparition des prisonniers de guerres et la traduction des coupables en justice ;
- L’arrêt définitif des répressions de toutes les manifestations pacifiques.

Au cours de la rencontre avec le comité technique spécial, le FACT a protesté et marqué sa surprise "en ce qui a trait à l’attaque militaire dont il est victime le 14 septembre 2021, alors qu’il était en situation de non-agression depuis le cessez-le-feu qu’il a unilatéralement décrété et observé depuis le 24 avril dernier".

"Sans en être raisonnablement convaincu, le FACT a pris note des explications fournies par la délégation du comité technique spécial", indique Kingabé Ogouzeïmi De Tapol.

"Convaincu que le meilleur moyen de résoudre les problèmes de notre pays est le dialogue national inclusif réunissant l’ensemble des acteurs politiques tchadiens, le FACT en a fait son leitmotiv et reste, par conséquent plus que vigilant quant à l’inclusion et la sincérité dudit dialogue", affirme Kingabé Ogouzeïmi De Tapol.

Le FACT estime que "c’est ce cadre du règlement politique de la crise tchadienne qui donnera l’occasion aux filles et fils du Tchad de poser, de manière souveraine, les jalons d’un nouvel État de droit, libre, démocratique, laïc et prospère" et poursuit que "toute démarche contraire aux principes énoncés de dialogue national et inclusif sera considérée comme une manœuvre dilatoire ne permettant pas de résoudre la crise tchadienne dans le sens des intérêts du Tchad et du peuple tchadien".