Denis Payre, entrepreneur et candidat à l’investiture Les Républicains, a décidé de se lancer dans la course pour une raison simple : «J’ai pris cette décision car en 2017, les adhérents avaient plébiscité un programme de réformes très ambitieux, ce que je ne retrouve pas aujourd’hui chez les autres candidats. » Et l’une de ses mesures phares consiste à supprimer 620 000 postes de fonctionnaires. Mais où exactement ? « On a aujourd’hui des services administratifs pléthoriques, explique le candidat. Par exemple, dans le système de santé, 35% du personnel ne voit jamais un patient ! En Europe, la moyenne est de 24% (…). On retrouve ça dans l’éducation, dans la police, dans tous les services publics. Ces services en sureffectifs ajoutent de la bureaucratie et freinent les premières lignes. »
Denis Payre propose aussi d’instaurer une culture du résultat au sein même de l’administration, en commençant par « évaluer le coût de production des entités administratives comme les hôpitaux, les régions, les métropoles. Ensuite, il faudra comparer et inciter les responsables d’entités administratives à converger vers la meilleure pratique, avec des primes au résultat. »
Mais la mise en place de telles mesures ne risqueraient-elles pas de déclencher une guerre avec les syndicats ? Pour Denis Payre, pas forcément. « Beaucoup de fonctionnaires sont tout à fait d’accord avec mon analyse, avance-t-il. Notamment ceux qui se trouvent en première ligne, qui sont mal payés et qui se retrouvent à supporter le poids de cette bureaucratie. Oui, il faut un dialogue avec les syndicats mais on n’a pas le droit de bloquer le pays. »
Enfin, concernant le cas Zemmour, Denis Payre explique : « Il joue un rôle utile en ouvrant certains débats mais dans la forme, il va fracturer encore plus la société française. Ses constats sont les bons, pas ses solutions. »