Roch-Olivier Maistre, président du CSA était l’invité exceptionnel de franceinfo.
Cette semaine marque une nouvelle étape dans l'histoire de la radio. A partir de demain, le DAB +, ou radio numérique, se déploie pour 6,5 millions d'habitants supplémentaires en France métropolitaine. C'est une qualité d'écoute incomparable, comme pour un CD. Le son passe en haute définition. Impossible d'entendre des grésillements. Et quand vs êtes en mobilité, dans votre voiture par exemple, vous n'avez plus à vous soucier des fréquences, il vous suffit de cliquer sur la station de votre choix et vous pouvez l'écouter du début à la fin de votre trajet, sans toucher à rien. 30% de la population est actuellement couverte par cette technologie, demain ce sera davantage puisque 25 radios nationales, dont toutes celles de Radio France, seront disponibles en DAB + sur l'axe Paris-Lyon-Marseille. Cela concerne donc toutes les villes situées sur cet itinéraire, ainsi que Dijon, Avignon et Toulon. Et d'ici un an, 26 nouvelles agglomérations pourront en profiter, ce qui représentera 50% du territoire. « C’est une étape importante pour le média radio, un nouvel horizon. On continuera à écouter la radio comme on le fait aujourd’hui, sur son poste, sur l’autoradio… La FM ne disparait mais la nouveauté, c’est ce mode de diffusion moderne qu’on retrouve beaucoup en Europe. Il offre à l’auditeur une qualité de son très supérieure, qui donne un grand confort en mobilité. Ça donne à l’auditeur plus d’informations. C’est aussi un procédé plus écologique que la bande FM », détaille Roch-Olivier Maistre, le Président du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, qui pilote le déploiement du DAB+.
Au 1er janvier, le CSA va devenir l’ARCOM après sa fusion avec la Hadopi. Un super régulateur dont les pouvoirs seront élargis : « L’ARCOM sera un régulateur moderne qui aura de nouvelles attributions notamment dans le champ digital : les plateformes de vidéos par abonnement comme Netflix ou Amazon Prime vont rentrer dans le champ de la régulation. On va lutter contre le piratage en ciblant davantage les sites de streaming. Ca concerne beaucoup le sport, c’est un vrai sujet auquel il faut être attentif. Le sport tente à quitter la télévision en clair pour aller sur des sites payants et du coup c’est le piratage sportif qui se développe. »
Depuis le 8 septembre, les médias doivent décompter le temps de parole d’Eric Zemmour lorsqu’il évoque des sujets politiques. C’est ce qu’a décidé le CSA, considérant que le polémiste était devenu une personnalité politique. Conséquence : CNews lui a retiré son émission quotidienne, ne pouvant pas équilibrer son temps de parole avec celui des autres partis. Et toutes les télés et radios, ou presque, l’ont alors invité, tous ses propos sont commentés en boucle sur les chaînes d’info, CNews et BFMTV en tête.