En investissant dans la start-up Altos Labs, spécialisée dans la recherche génétique et la longévité cellulaire, Jeff Bezos veut repousser les limites de la mort. Et il n’est pas le seul !
Demain, tous immortels ou presque ? Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon, veut y croire. En investissant dans la start-up Altos Labs, spécialisée dans la recherche génétique et la longévité cellulaire, l’homme le plus riche du monde veut repousser les frontières de la mort.
Et il n’est pas le seul. Car dans la Silicone Valley, la course à la fontaine de jouvence, encore inconnue du grand public, fait déjà rage. En 2013, par exemple, Google a développé une filiale, Calico, qui se fixe le même objectif. Une simple lubie de milliardaires trop épris de science-fiction ? Pas sûr.
Pour le docteur Miroslav Radman, biologiste cellulaire, «le désir de durer, de ne pas mourir, est vraiment vieux, c’est un vieux rêve. Aujourd’hui, le niveau de la science du vieillissement et de la longévité nous permet de prévoir, sans grand risque, que l’on pourrait vivre jusqu’à 120 ans à peu près, comme Jeanne Calment, sans changer la nature humaine.»
Même son de cloche du côté du docteur Laurent Alexandre, chirurgien urologue et spécialiste des nouvelles technologies: «Aujourd’hui, nous sommes dans la recherche, nous sommes dans le fantasme, nous explique-t-il. Nous sommes dans le désir, nous ne sommes pas encore dans une réalité technoscientifique. Cela dit, les investissements en la matière sont très importants.»
Et pour Jeff Bezos, la question de la prolongation de la vie humaine s’inscrit dans un plan beaucoup plus large. Car ce n’est un secret pour personne, pour l’homme le plus riche du monde, le futur de notre espèce se trouve dans les étoiles !
La possibilité de freiner la dégénérescence cellulaire permettrait donc à l’homme d’approfondir ses connaissances et de les utiliser le plus longtemps possible… et ainsi faciliter encore un peu plus les progrès techniques et scientifiques. «J’imagine une société, rêve Miroslav Radman, où les centenaires seraient biologiquement jeunes et ne seraient pas ruinés par la rouille, par l’usure des matériaux biologiques, par le temps qui passe. Une société où l’on pourrait être le plus créatif, le plus productif, pour nous-même comme pour la société !»