« Quand tu es arrivée, on t’a bien dit qu’il te fallait un passe sanitaire ou un test négatif », explique Marie-Claire, à l’accueil de l’EHPAD Korian Les Amandiers, à une jeune aide-soignante stagiaire. Ayant récemment eu le coronavirus, cette dernière ne dispose pas encore d’un schéma vaccinal complet. Pour entrer dans l’établissement de santé, elle est donc obligée de présenter un test antigénique, fait un peu plus tôt dans une pharmacie du XXe arrondissement de Paris. Mais en attendant le résultat, impossible pour elle de rejoindre son service : elle doit patienter dans le hall. Aujourd’hui, plus que jamais, il faut montrer patte blanche dans cette maison de retraite médicalisée, alors que l’obligation vaccinale pour le personnel des établissements de santé vient d’entrer en vigueur dans le pays. « 90 % des salariés présentent un schéma vaccinal complet, les autres ont déjà reçu leur première dose », précise David Vallayer, directeur de l’établissement. « Nous n’avons eu aucun blocage vis-à-vis de nos salariés qui ont bien compris que c’était à la fois pour leur bien-être et celui de nos résidents », ajoute-t-il.
Si la totalité du personnel s’est pliée à la nouvelle mesure, certains contestent son caractère obligatoire. « Je comptais le faire de toute façon, mais je ne suis pas trop d’accord avec le fait que ce soit obligatoire. On est quand même dans un pays de liberté », s’indigne une salariée. Un employé réfractaire qui ne serait pas totalement vacciné d’ici le 15 octobre risque une suspension de son contrat de travail.
