«La sécurité, première des libertés», la formule n’est pas nouvelle et a été utilisée principalement par la droite et l’extrême droite jusque dans les années 90.
En 1992, lors de la campagne des régionales, Jean-Marie Le Pen l’avait même utilisée en tant que slogan sur ses affiches de campagne. On ne compte plus, depuis, l’utilisation de cette formule, qui de l’extrême droite jusqu’à la gauche, même, de l’échiquier politique, a fini par s’imposer dans le débat politique. Ainsi, lors de la campagne de 2012, on a pu entendre François Hollande déclarer que la sécurité était «la première des libertés». En 2012 c’est au tour d’Emmanuel Macron de s’approprier cette formule en expliquant que «la sécurité ce n’est pas de droite ou de gauche, c’est la première des libertés». Formule dévoyée en réalité, puisque dans la déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, c’est la sureté qui doit être garantie. Sureté au sens de l’assurance pour le citoyen que le pouvoir ne s’exercera pas sur lui de façon arbitraire et excessive.