L’Amérique s’est reccueillie samedi pour les vingt ans du 11-Septembre au cours de cérémonies d’hommage aux quelque 3.000 morts des attentats d’Al-Qaïda, dans une ambiance alourdie par le retrait américain chaotique d’Afghanistan. Une cérémonie solennelle a débuté vers 08h40 (12h40 GMT) au mémorial de Manhattan, à New York , là où se dressaient jusqu’au funeste matin du mardi 11 septembre 2001 les tours jumelles du World Trade Center détruites par les attaques jihadistes les plus meurtrières de l’Histoire. En présence du président américain Joe Biden, aux côtés de ses prédécesseurs Barack Obama et Bill Clinton, une première minute de silence a été observée à 08h46, précisément vingt ans après que le premier avion piraté par le commando d’Al Qaïda a percuté la tour Nord. La lecture, jusqu’à 12h30 (16h30) des noms des 2.977 personnes tuées ce jour-là sur les trois sites des attentats (dont 2 753 à New York) a ensuite débuté, sous des airs de flute. Elle a été rythmée toute la matinée par des hommages en musique, dont une chanson à la guitare sèche de la star américaine Bruce Springsteen. Seul Donald Trump était absent et n’a participé à aucune des commémorations officielles. George W. Bush, qui était à la tête des États-Unis au moment des attentats du 11-Septembre, a lui déploré la désunion politique de son pays vingt après les attaques jihadistes : « Si on parle de l’unité de l’Amérique, ces temps semblent lointains », a-t-il déclaré sur un ton grave. « Une grande partie de notre politique est devenue un appel brut à la colère, à la peur et à la rancœur. Cela nous rend inquiets pour notre nation et notre avenir commun », a poursuivi l’ancien président des États-Unis. D’autres minutes de silence ont suivi : pour l’effondrement des tours de New York, l’attaque contre le Pentagone près de Washington et le crash d’un des avions à Shanksville (Pennsylvanie).