Le Japon et le monde attendent ce moment depuis le 8 septembre 2013 et la désignation de Tokyo comme ville-hôte des Jeux olympiques 2020: la cérémonie d'ouverture va donner vendredi (11h00 GMT) le coup d'envoi officiel des JO, reportés d'un an par la pandémie de coronavirus et secoués par bien des tempêtes. Elle devait initialement avoir lieu le 24 juillet 2020 et célébrer le Japon et l'esprit olympique.
Avec un an de retard, la cérémonie d'ouverture des Jeux de Tokyo marquera avant tout, plus que le début de deux semaines d'exploits sportifs, le terme d'un long et éprouvant marathon pour les organisateurs japonais.
Dans le contexte particulier d'un monde vivant sous la menace du Covid-19, la cérémonie, dont les détails sont, comme le veut la tradition, tenus secrets, sera "plus simple et plus sobre", ont-ils simplement prévenu. Il y aura bien le défilé des 206 délégations rangées derrière, pour la première fois, deux porte-drapeaux, une femme et un homme, mais pas de foule pour les applaudir dans un Stade olympique de Tokyo pouvant accueillir en temps normal 68.000 spectateurs.
Il y aura bien des dirigeants de premier plan comme l'Empereur du Japon Naruhito, le président français Emmanuel Macron ou encore la Première dame américaine Jill Biden, mais pas l'habituelle galerie de personnalités et autres célébrités venues du monde entier.
Il y aura bien l'arrivée de la flamme allumée par les rayons du soleil le 12 mars 2020 près du temple d'Héra à Olympie, le serment olympique ou encore l'embrasement de la vasque qui marque traditionnellement le début des Jeux, mais pas de fête, ni même d'élan dans une capitale nippone souvent silencieuse, à l'atmosphère parfois fantomatique. Car ces Jeux qui ont bien failli ne pas avoir lieu, ne sont définitivement pas un rendez-vous normal dans l'histoire olympique.
Pour rassurer l'opinion publique japonaise qui aurait préféré dans sa grande majorité un nouveau report ou l'annulation pure et simple de cette quinzaine olympique, les autorités nippones ont pris des mesures drastiques: tests quotidiens pour les sportifs, port du masque obligatoire pour tous, rassemblements limités au strict minimum dans le Village olympique, interdiction aux proches et familles des sportifs étrangers de venir au Japon et pour finir, du jamais vu dans l'histoire des JO, absence quasi-totale de public.