Le visage fermé, sans faire aucun commentaire, Eric Dupond-Moretti sort du travail avec une mise en examen. Une première pour un Garde des Sceaux en exercice sous la Ve république. Jean Castex lui a immédiatement apporté son soutien, en lui renouvellement «toute sa confiance» en tant que ministre de la Justice. Pour le syndicat de la magistrature et l'union syndicale des magistrats, rien ne l'oblige à démissionner, mais le laisser à son poste renvoie un message très négatif aux Français. Dans les rangs de la défense du ministre, cette mise en examen n'a rien de surprenant et montre le mépris des magistrats pour le ministre de la Justice. La défense d'Eric Dupond-Moretti doit faire appel de cette décision la semaine prochaine. Le Garde des Sceaux risque 5 ans de prison et 500.000 euros d'amende.