Le camp de Cédric Jubillar prépare sa riposte. Ce vendredi 18 juin, son avocat, Jean-Baptiste Alary, estime auprès de l'AFP que la mise en examen pour "meurtre aggravé" de l'époux de Delphine Jubillar est "juridiquement incohérente". L'avocat dénonce aussi l'absence de "preuves réelles" et juge le chef de mise en examen disproportionné.
"Ce sont les indices graves ou concordants qui conduisent à des mises en examen. Au niveau des indices, c’est assez pauvre. Je suis attaché à la présomption d’innocence et tant qu’on n’a pas apporté de preuves réelles, le mis en cause demeure innocent", a réagi Me Alary devant le palais de justice de Toulouse.
Et de poursuivre : "C’est juridiquement incohérent. Le dernier scenario proposé à monsieur Jubillar par les enquêteurs [lors de la garde à vue, ndlr] est une dispute qui a mal tourné et, quelques heures plus tard devant le juge, on dit que c’est un meurtre aggravé. L’incohérence est assez massive".
D'après lui, "la manière dont la garde à vue s’est déroulée, c’était un moyen de pression psychologique pour le faire craquer. Ça n’a pas fonctionné car, peut-être, tout simplement, ses dénégations sont réelles. C’est une possibilité à laquelle les magistrats ont été insensibles, comme les enquêteurs".