La gifle reçue par Emmanuel Macron, les jets de farine au visage de Jean-Luc Mélenchon et de François de Rugy… cette campagne pour les régionales est violente. «Il y a un climat de violence qui imprègne l’ensemble de notre société, analyse notre invitée. Les coups et blessures volontaires ont augmenté de plus de 20%, la violence sur les réseaux sociaux atteint des sommets. Un ensauvagement que LREM semble découvrir bien tardivement ! La politique est un monde qui n’est pas tendre mais ce quinquennat a été empreint d’une grande violence. La figure présidentielle doit être rassembleuse et rassurante !»
La sécurité, qui n’est pourtant pas l’apanage des régions, est omniprésente dans la campagne. Un fait qui ne choque pas Annie Genevard : «C’est indirectement une responsabilité régionale, assure-t-elle. C’est une question qui incombe à tous les responsables politiques ! Les régions peuvent et doivent s’occuper de la sécurité car c’est une question qui s’impose à tous. Valérie Pécresse a raison de mettre l’accent dessus».
Concernant la stratégie de la majorité pour ces régionales, notamment dans le Grand Est et dans les Hauts-de-France, la députée du Doubs analyse : «Cela illustre la duplicité d’Emmanuel Macron ! La main sur le cœur, LREM dit tout faire pour faire barrage au Rassemblement national en envoyant des ministres prétendument pour faire obstacle mais surtout pour fragiliser le meilleur candidat ayant le plus de chances de l’emporter ! Emmanuel Macron fait du chantage au front républicain pour grapiller des voix».
Et alors que la présidentielle se dessine à l’horizon, il semblerait qu’une candidature de François Baroin pour Les Républicains ne soit plus tout à fait à exclure. Et pour notre invitée, c’est là une bonne nouvelle : «C’est une hypothèse sérieuse et tout à fait intéressante, explique-t-elle. François Baroin est une personnalité très rassembleuse. Je souhaite que François Baroin se déclare candidat !»