Après plus de huit ans d’engagement massif, Emmanuel Macron a annoncé jeudi une réduction de la présence militaire française du Sahel , marquée par la fermeture de bases et une réarticulation de la lutte anti-djihadiste autour d’une « alliance internationale » associant des Européens. Cette annonce, qui était attendue mais n’en demeure pas moins fracassante, survient alors que le Mali, un pays clé dans la région, a connu un deuxième coup d’Etat en mois d’un an, qui a crispé les relations Paris-Bamako et interroge la présence française sur place. « Nous allons amorcer une transformation profonde de notre présence militaire au Sahel », a déclaré le président français lors d’une conférence de presse, en référence aux 5 100 soldats déployés dans le cadre de la force française Barkhane.