Ce lundi matin, un homme armé et dangereux est toujours retranché dans un bois du village du Lardin-Saint-Lazare, un village à une trentaine de kilomètres de Sarlat. L'individu connaît bien les environs et sait évoluer avec aisance en forêt. La population est appelée à rester chez elle.
Le secteur a été bouclé, toutes les routes accédant à la RN89 dans le secteur du Lardin-Saint-Lazare ont été fermées à la circulation afin de faciliter l'interpellation de cet homme. Tous les moyens ont été mis en oeuvre pour éviter qu'il ne quitte cette zone de quatre kilomètres carrés. Les gendarmes ont fait appel à des brigades cynophiles, ainsi qu'à des hélicoptères pour le localiser et des véhicules blindés sont sur place. Le préfet de la Dordogne Frédéric Périssat indique ce dimanche soir que cette opération peut être longue. : "Notre objectif est d'interpeller cet individu sans effusion de sang. (.. ) éviter toute perte humaine."
Selon le général de gendarmerie, André Pétillot, les négociateurs du GIGN ont pu entrer en contact avec le forcené. Les GIGN de Toulouse et de Satory, en région parisienne, ont été en intervention dimanche sur les lieux et plus de 300 gendarmes sont engagés, ainsi que des équipes cynophiles. Deux négociateurs ont été par ailleurs en mission sur place.
En début de matinée, il a ouvert le feu sur trois voitures de gendarmerie et sur l'un des hélicoptères survolant la zone. L'homme, qui a 29 ans selon la gendarmerie, "est lourdement armé...il est sportif et se déplace rapidement", a indiqué à l'AFP Francine Bourra, la maire du Lardin-Saint-Lazare.
"On l'a localisé dans un périmètre de 4 à 5 km mais c'est une zone boisée, difficile d'accès", a ajouté Mme Bourra. "Il dispose d'une arme de grande chasse, une arme puissante et qui est effectivement une arme dangereuse", a précisé à la presse le général André Pétillot.
Selon une source proche du dossier, il s'agit d'une Winchester de calibre 30-30 qui sert notamment à la chasse au sanglier. "C'est quelqu'un qui connaît bien la zone et qui évolue avec une certaine aisance", a souligné le général Pétillot.
"Les forces de gendarmerie essaient de le fixer... le contact a été établi à plusieurs reprises de manière sporadique mais cela s'est ensuivi de coups de feu de l'individu. Chaque fois qu'il y a eu contact il a ouvert le feu", a raconté sur place à la presse le préfet de Dordogne en fin de journée.