Chaque samedi et dimanche, « l’Obs » offre des sessions exclusives à ses lecteurs, pour faire vivre la création et ainsi soutenir l’industrie musicale en crise. Vous y retrouverez des grands noms et les coups de coeur de la rédaction.
À seulement 27 ans, Théo Charaf à la tessiture des plus grands. Une voix rude et chaleureuse, de rogomme à l’image d’un Tom Waits juvénile ou d’un Richard Hawley impétueux. Le blues de Skip James déborde de ses veines, la country de Blaze Foley s’inscrit dans les arpèges de sa guitare acoustique et le folk épuré de Neil Young plane sur son âme comme un pacte Faustien scellé avec les fantômes des maîtres du delta du Mississippi. Depuis le 22 janvier dernier, ce jeune chanteur guitariste lyonnais défend son folk blues sur un premier album remarqué. En présélection Inouïs Printemps de Bourges Auvergne Rhône-Alpes, Théo Charaf nous a offert une version de « Waiting Around to Die » de Townes Van Zandt sur les hauteurs de Lyon, au Jardin Villemanzy dans son quartier de La Croix-Rousse au lever du soleil. Histoire de nous transpercer le cœur d’une allégresse intimiste.
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